Véhicules hybrides et électriques : le Maroc est-il prêt ?

Depuis plusieurs années, le Maroc attire les investisseurs du secteur automobile. En 2025, le gouvernement annonçait des négociations avec un grand constructeur chinois pour implanter une usine de voitures électriques.
La construction d’une gigafactory de batteries à Kénitra par Gotion High-Tech, d’un montant initial de 1,3 milliard de dollars (jusqu’à 6 milliards à terme), témoigne de cette volonté de devenir un hub africain de la mobilité durable.

Mais cette stratégie vise avant tout l’exportation : le Maroc veut produire propre, pas forcément rouler propre. Pour le consommateur local, la voiture électrique reste coûteuse et peu accessible, malgré les exonérations de droits de douane et la TVA réduite.

Selon Reda Ammagui, expert du secteur, la majorité des bornes de recharge des voitures électriques sont concentrées sur la façade ouest : Casablanca, Rabat, Tanger, Agadir.
Hors de ces villes, difficile de trouver une borne fonctionnelle.

« L’hybride est la solution de transition la plus réaliste pour le Maroc », affirme Hicham Smyej, spécialiste de l’automobile.
Le véhicule hybride (mild, full ou rechargeable) permet de réduire la consommation sans dépendre totalement du réseau électrique.
Mais sans infrastructure de recharge domestique ou collective, l’usage des PHEV reste souvent limité à la motorisation thermique.

Le Maroc dispose désormais d’un cadre légal avec la loi 82-21 sur l’autoproduction d’électricité et un tarif réseau fixé par l’ANRE à 5,92 centimes DH/kWh pour la moyenne tension (2025-2027).
Mais l’adoption de la voiture électrique restera marginale tant que le réseau de bornes de recharge voiture électrique Maroc ne couvrira pas les grandes routes, les parkings collectifs et les zones rurales.

 

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